Autriche
Le vice-Premier ministre mauricien doit rencontrer le commissaire européen à Vienne pour parler du prix du sucre
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
PORT-LOUIS, 5 juillet 2004 - Le vice-Premier ministre mauricien, Pravind Jugnauth, doit traiter avec le commissaire européen à l'Agriculture, Franz Fischler, jeudi à Vienne (Autriche), du projet de réduction du prix garanti offert par l'Union européenne (UE) pour le sucre produit par les pays ACP, a appris l'AFP de sources officielles lundi à Port-Louis.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Selon des informations parues dans la presse européenne, le commissaire européen à l'Agriculture, Franz Fishcler, s'apprête à proposer le 14 juillet une réduction du prix offert actuellement par l'UE pour le sucre des pays ACP. Une première baisse de l'ordre de 20% interviendrait dès juillet 2005 pour atteindre 33% en 2007, et 37% pour le sucre roux.
Pravind Jugnauth a quitté Maurice lundi matin pour Vienne à la tête d'une délégation de cadres des secteurs public et privé. Il sera rejoint, mardi par son ministre de l'Agriculture, Nando Bodha, qui se trouve actuellement à Genève.Les autorités mauriciennes estiment qu'une baisse de 37% du prix garanti par l'UE coûterait 100 millions d'euros par an à l'industrie sucrière de l'île.
Avant de quitter Maurice, dimanche, pour Addis Abeba où il doit participer mardi à l'ouverture du troisième sommet de l'Union africaine (UA), le Premier ministre mauricien, Paul Bérenger, a écrit au président français Jacques Chirac et au chancelier allemand Gerhard Schoeder afin de solliciter leur soutien en faveur des pays ACP producteurs de sucre.
"C'est une question de vie et de mort pour les pays ACP. On ne peut sous-estimer la gravité de la situation", a expliqué le dirigeant mauricien à la presse. "Il s'agit de tout faire pour changer ce qu'il y a dans le document que doit présenter Franz Fischler à la commission européenne le 14 juillet. Nous voulons que la baisse du prix européen du sucre soit le plus faible possible, que le délai d'application des mesures préconisées par la commission européenne soit le plus long possible, et qu'une vraie compensation soit accordée au pays pour n'importe quelle baisse de prix. Ces compensations doivent être comparables à celles obtenues par les pays des régions périphériques européennes", a dit M. Bérenger. Les réformes se poursuivront dans le secteur sucrier à Maurice afin de le rendre plus compétitif au plan international, a-t-il ajouté.